23 January 2014

FAN DE CHAUSSURES FOR SURE




Je crois qu'on peut difficilement trouver mieux pour une première interview qu'une créatrice de chaussures. C'est donc avec une fierté mal dissimulée que j'entame ma série de portraits puisque je me suis entretenue avec la charmante Lou qui est à l'origine de la marque VALENCEY. Jeune femme aventureuse puisque globe trotteuse mais pas que, Lou a su se frayer un chemin en sortant des sentiers battus puisque rien ne l'orientait académiquement vers la chaussure si ce n'est cette passion qui l'animait en elle depuis longtemps : celle de créer des chaussures. Toujours un carnet et un stylo dans le sac, prête à griffonner les futurs copines de Zoé,  Léna et Taïs, la jeune créatrice s'inspire avant tout de la vie et de ses beautés subtils.


En photos : Lou Hocquet ci-dessus et le modèle Zoé, qui deviendra sans doute un classique de la marque tant sa courbe et sa dentelle se marient à merveille. Ces escarpins m'évoquent la fragilité d'une poupée en porcelaine. D'ailleurs quand je lui demandais d'où venait sa passion, elle répondait : "Ma vraie passion pour les chaussures s'est surtout développée, je crois, au contact de mes poupées (comme l'explique ton article). Cette sorte de conditionnement a été très efficace sur moi, en façonnant mes goûts à l'image de l'esthétique Barbie." 



Shoessure : Quelles sont tes inspirations et tes créateurs favoris?

Lou
: Mes inspirations, tout d'abord, c'est la vie en général qui m'inspire, c'est fréquent qu'au cours d'un repas ou d'une soirée je sorte mon petit carnet pour griffonner le croquis d'une idée. C'est d'ailleurs comme ça qu'est né l'escarpin Lena (ndlr: photo ci-dessous), entre deux coupes de champagne!
Mes créateurs favoris sont nombreux, même si tout ne me plait pas dans chacune de leurs collections, mon premier coup de foudre a été pour Christian Dior quand j'avais 17 ans, ensuite j'ai découvert Christian Louboutin, puis Jimmy Choo, et Valentino et Giuseppe Zanotti et Sergio Rossi etc...

S : Dans ton imaginaire, comment vois-tu la femme Valencey ?
L : Pour moi, la femme Valencey est une personne forte et douce à la fois (un peu comme un talon aiguille) sensible mais aussi courageuse, une sorte de supernana du quotidien, qui jongle avec toutes ses responsabilités en restant super canon le tout sans se prendre au sérieux! J'ai passé mon adolescence à lire des bandes dessinées telles que Yoko Tsuno ou Aria, j'admirais ces femmes à la fois hyper féminines et pourtant de vraies héroïnes, intelligentes et bienveillantes, qui savent se battre avec toujours une petite pointe d'humour... Un mélange de séduction, d'intellect et d'action.

S : De nos jours, la mode et son côté glamour touchent beaucoup de jeunes femmes qui rêvent donc de devenir styliste et de travailler dans cet univers artistique. Comment peut-on être persuadé que c'est le métier que l'on veut faire? As-tu eu des doutes ? Quel a été ton déclic ?
L : Pour savoir si c'est le métier que l'on veut faire, c'est assez simple car comme a dit Confucius "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." Le plus difficile étant de déterminer ce qui nous plait. Reste à savoir si c'est un métier que l'on PEUT faire, car il faut du talent (un minimum, en gros ça veut dire qu'il faut que nos projets ne plaisent pas qu'à nous et à notre maman), de la patience et de la volonté car les obstacles seront nombreux et pas tous évidents à franchir. Mais je pars du principe que quand on veut on peut, et que si ça ne marche pas, tant pis, au moins on aura essayé.
Des doutes j'en ai eu avant de me lancer, sur la viabilité du projet, sur la difficulté de faire sa place. Et puis, j'ai rencontré mon amoureux, et je me suis dit que c'était le moment rêvé pour changer de vie.
Et comme on saute du haut d'un rocher dans l'océan, je me suis lancée. Et je ne regrette pas, même si ce n'est pas facile tous les jours.

S : Maintenant que le rêve s'est réalisé, que tu tiens finalement tes créations entre les mains, as-tu d'autres rêves et aspirations que tu voudrais concrétiser dans le futur?
L : Maintenant que le rêve s'est réalisé... je vais faire ce que je n'arrive jamais à faire avec les vrais rêves (ceux de la nuit quand on dort), faire en sorte qu'il continue et ne s'arrête plus!
J'ai bien évidemment d'autres projets à plus ou moins long terme, des modèles "capsule" pour permettre à de jeunes designers de se lancer, un éventuel agrandissement de mon "bébé", une vraie boutique peut-être, une ligne de sac à mains, qui sait...

Ca se passe où ? 










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